Réflexion sur deux guerres en cours en 2024

La différence fondamentale et essentielle entre le conflit en Ukraine et la guerre de Gaza, deux conflit toujours en cours en 2024,  est que le premier est en somme bien  classique avec une majorité absolue de tués parmi les militaires réguliers (et des supplétifs incluant des « volontaires » étrangers) tandis que le second, est un massacre sans restriction aucune de civils par des moyens de destruction lourds.

La guerre d’Ukraine ressemble dans certains de ses aspects à la Première guerre mondiale (1914-1918) avec un front bien défini, des lignes défensives, des tranchées et une prédominance de pertes militaires, même dans les phases impliquant des ciblages en profondeur des deux côtés par drones kamikazes ou missiles balistiques ou de croisière. En dépit de tous les stéréotypes véhicules sur la mentalité des Slaves, il semble que les décideurs et les planificateurs de la stratégie militaire des deux pays (ainsi que leurs soutiens) engagés dans ce qui semble être à priori un conflit frontalier sont tout à fait rationnels et mesurés. Ils suivent certaines contingence d’une somme de jeu non égale à zéro mais ignorent tous les deux, chacun pour des raisons différentes, les préceptes fondamentaux de la stratégie militaire antique tels qu’enoncés par un traité vieux de 2500 ans comme l’Art de la Guerre de Sun Tzu.

Aux antipodes du conflit classique, la guerre de Gaza ressemble à une tentative de récréation de la fameuse Solution Finale (die Endlösung) dont certains historiens ont tant discuté pour expliquer l’existence d’un plan d’extermination des Juifs d’Europe par le IIIe Reich allemand entre 1942 et 1945 avec pour un  problème technique non résolu à ce jour sur la façon la plus efficiente de massacrer une masse d’humains ou de les amener à s’exiler de la façon la plus rapide. Les extrémistes Israéliens, totalement aveuglés par une sous-idéologie dont les fondements sont basés sur des assomptions irrationnelles et illogiques, ont toujours été obsédés par les concepts de génocide, ethnocide et  holocauste au point où ils les ont érigé au rang de religion étatique à prosélytisme forcé. Cette propension à vouloir « supprimer » des peuples ou des pays entiers de la carte à l’aide d’une gomme magique ou d’un coup de crayon (et même de souris) relève d’une certaine vanité humaine commune mais a trait probablement avec d’anciennes influences oubliées. L’insistance névrotique sur le concept de l’Holocauste est certainement lié à une influence des anciens Tofets où les enfants étaient sacrifiés rituellement par le feu dans l’Antiquité…

Du côté palestinien, les influences ayant joué un rôle certain dans la prise de décision relative à une attaque d’envergure à partir de la bande assiégée de Gaza relèvent en partie d’une volonté de libération nationale propres aux mouvements post-coloniaux ayant pris leur essor au lendemain de la seconde guerre mondiale. À ces influences s’ajoute naturellement le fond sous-jacent du fait religieux même s’il n’est pas prédominant comme dans la représentation d’un outil géopolitique tel que ce que l’on appellera, faute de meilleure définition, comme le militantisme islamiste. Cependant le large spectre du combat national palestinien et par dessus tout le rejet redoublé de la colonisation qualifiée de sioniste par la majeure partie des nouvelles générations palestiniennes, toutes tendances confondues, atténuent ce fait et ordonnent cette lutte dans un point de repères lisible.

Les deux conflits semblent également sans fin et c’est la nouvelle tendance des guerres déclenchées dans la décennie 2020. Le conflit israélo-palestinien dure techniquement depuis 1947 et idéologiquement depuis les années 1920. Celui de l’Ukraine dure depuis les années 1930 avec un pic durant les années 1940 puis la guérilla souterraine ou guerre des partisans noyée sous la chape de glace soviétique de 1949 à 1959. La différence entre les deux conflits s’arrête ici: la guerre d’Ukraine peut se terminer à tout moment tandis que la guerre en Palestine n’a aucune chance de s’arrêter à court, moyen ou long terme.

Il est hautement ardu de traiter avec des décideurs irrationnels, superstitieux et paranoïaques motivés par un suprémacisme de race inexistant et forgé de toutes pièces. Il est impossible de traiter avec un décideur irrationnel accroché au pouvoir piégé par sa propre survie politique et qui préférerait le chaos et la destruction à sa chute. Cela explique l’extrême difficulté à laquelle se heurte l’administration américaine quand il s’agit d’agir ou de tenter d’influer sur les dirigeants israéliens même s’ils sont en position de faiblesse et qu’ils n’ont plus d’autre choix que d’accepter un plan de sortie de crise, quel qu’il soit.

6 réflexions au sujet de « Réflexion sur deux guerres en cours en 2024 »

    1. Le problème c’est que l’administration amerlocs est pieds et mains liés face aux sionistes qui font la pluie et le beau temps en occident

      voici une excellente analyse sur l’entité scélérate faussement appelée Israël qui explique parfaitement comment ils tiennent ce monde

      J’aime

      1. c’est juste un changement de pdg, rien de plus.

        le cout bénéfice, ait trop élevé, pour etre rentable, donc raison de plus.

        pour changer, le conseil d’administration va devoir le virer.

        J’aime

Vos Réactions (Vous êtes totalement libres de vous exprimer mais les attaques ad hominem sont proscrites)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.